Il y a quelques temps, pour ces 5 ans d’existence ,Spotify publiait des chiffres que j’ai trouvé intéressants ( fait rare car ils sont plutôt avares sur les informations à l’instar d’Apple ) : Une chanson sur cinq ne serait pas écouté , soit plus de 4 millions de titres.
C’est donc l’enjeu de la visibilité sur la plateforme, et des plateformes de musique numérique en particulier, qui est au centre des préoccupations….Si je ne suis pas vu alors je ne suis pas écouté.
Depuis l’avènement de la pop musique dans les années 60, le rêve pour tout artiste qu’il auteur, compositeur, interprète ou juste interprète est d’être signé dans une maison de disque. Signer en maison de disque était un aboutissement car cela débouchait forcément sur l’absolu : « Faire un disque »
Dans les années 80 puis dans les années 90 avec l’avènement du CD et de l’industrialisation des activités culturelles, la signature en maison de disque est encore plus synonyme de notoriété, succès, paillettes, corollaire de l’exposition médiatique, des ventes de disques et des revenus impressionnants.
J’ai eu la chance de travailler avec des artistes débutants qui avaient concrétisés leurs rêves : signer dans une maison de disque et j’ai eu encore plus de chance lorsque que j’en ai accompagné certains aux « Victoires de la musique ».
Bref, être signé en maison de disque était le Graal absolu. L’assurance d’une « carrière », l’assurance d’ « exister »
Depuis les années 2000 et les nombreux progrès technologiques tout musicien/artiste amateur peut faire un album depuis sa chambre grâce à un ordinateur et quelques logiciels. Ce même musicien peut également mettre en ligne sa musique gratuitement, ou pas, mais dans tous les cas facilement, tout comme faire sa promotion et son marketing sur le web grâce à des outils faciles et gratuits. Le pire qu’il puisse même lui arriver c’est d’être signé sur un label ou une maison de disque connue.
Je m’explique : vous pouvez faire un disque, être signé en maison de disque, vous n’êtes rien. Vous n’êtes rien tant que vous n’êtes pas écouté. Plus de 20 millions de titres sur les plateformes de streaming, plus de 100 heures de vidéos uploadées chaque minute sur YouTube, des milliers de radios sur internet, des centaines de milliers de blogs musicaux, millions d’ordinateurs connectés entre eux etc.
Un océan de titres, un univers de possibilités.
Comment être remarqué , comment être écouté ?
Pour cela, chers artistes, vous avez besoin d’une équipe de promotion aguerrie aux nouvelles ( et aux anciennes ) techniques et stratégies pour faire qu’un artiste soit écouté sur les ondes, sur le web, sur le mobile, sur les services de streaming, sur tous les supports numériques actuels et à venir.
Vous pouvez trouver ces fines gâchettes dans les petites, moyennes ou grosses structures, mais vous devez les trouver si vous voulez être écouté. Un artiste a besoin d’un « business partner » , manager ou label, plus que jamais pour travailler à faire écouter sa musique.
Etre écouté c’est le nouveau Graal.
Le meilleur que l’on puisse souhaiter pour un artiste n’est pas d’être signé mais d’être écouté.